Des dispositifs formalisés pour une priorité réaffirmée

Outre la participation à la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche, et à la mise en place de l’autonomie des universités, la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités a ajouté aux missions régaliennes et traditionnelles du service public de l’enseignement supérieur celle de « l’orientation et de l’insertion professionnelle ».

une rencontre avec des entreprises organisée par le SIP- © M. LECOMPT

une rencontre avec des entreprises organisée par le SIP- © M. LECOMPT

La loi LRU précise les contours de cette mission en confiant à un « Bureau d’aide à l’insertion professionnelle des étudiants » (BAIP), à créer formellement dans chaque université, le soin de mettre en œuvre cette nouvelle responsabilité (article 21 de la loi). Bien évidemment, la garantie de l’insertion professionnelle est un objectif hors de portée des universités seules. La création et/ou la pérennisation des emplois est en tout premier lieu du ressort structurel du tissu socio-économique, et l’évolution du marché de l’emploi en prise directe avec la conjoncture économique. Certes, l’université conserve comme attribution, le développement des compétences de curiosité, d’adaptation et d’initiative favorables à l’emploi et à la création d’activité, mais ne peut assumer du point de vue de l’insertion professionnelle une obligation de résultat. En revanche, il est de la responsabilité des universités d’accompagner l’ensemble des étudiants, dans la diversité de leurs attentes et de leurs projets, de les informer et de mettre en œuvre les outils et méthodes les aidant à s’insérer dans les meilleures conditions possibles dans une activité professionnelle. Ceci constitue une obligation de moyens. De plus les universités, même après la mise en place des BAIP, ne peuvent, ni ne doivent se substituer aux services publics de l’emploi, ou assurer la fonction d’une agence de placement. Ce champ demeure hors de leurs compétences et de leurs capacités humaines, financières et logistiques. Elles doivent cependant solliciter toutes les ressources de leur environnement permettant aux étudiants  de réussir le passage vers leur premier emploi. Cette délimitation des contours de la mission d’accompagnement à l’insertion professionnelle ne suffit pas à établir les conditions de la pertinence du dispositif, elle est cependant indispensable pour en décrire le périmètre d’activité.

Un outil pour pérenniser

Enfin la mise en place des BAIP, ne doit pas remettre en cause l’existant lorsqu’il s’engage déjà dans ces objectifs et qu’il possède peu ou prou ce périmètre d’activité. C’est le cas à l’Université Paris-Sud 11.  Il convient cependant que l’Université Paris-Sud 11 se saisisse de l’outil que lui donne la loi, pour pérenniser et légitimer la structure, par délibération du conseil d’administration après avis du conseil des études et de la vie universitaire. C’est l’occasion également de préciser les axes stratégiques de développement de cette mission et les outils nécessaires à leur mise en Å“uvre. Ce fut précisément l’objet du schéma directeur du SIP discuté au CEVU et voté au CA en 2009.

Nouari Kebaili

Directeur du SIP

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