Et la lumière extrême sera!

Cinquante ans après sa naissance, la course au laser le plus puissant se poursuit. Pourquoi cette surenchère ? Parce que ces futurs lasers délivrant des  impulsions ultra-courtes mais d’une puissance phénoménale ouvrent une fenêtre sur un nouveau domaine prometteur de la physique : celui de la lumière extrême.

Parmi les projets phares : ELI (pour Extreme Light Infrastructure) dont la phase préparatoire est gérée par l’Institut de lumière extrême (CNRS, Polytechnique, ENSTA Paris Tech, Institut d’optique Graduate School, Université Paris-Sud 11).

Trois laboratoires de l’Université Paris-Sud 11 (le Laboratoire CharlesFabry de l’Institut d’Optique, l’Institut de Sciences Moléculaires d’Orsay et le Laboratoire des gaz et plasmas) participent à ce projet européen qui réunit près de 40 instituts de recherche (émanant de treize pays différents). L’ambition d’ELI est de doter l’Europe de lasers d’une puissance allant jusqu’à 200 petawatts, soit 100 000 fois la puissance produite par toutes les installations fournissant de l’électricité sur Terre ! Atteindre ces niveaux d’intensité extrêmes permettrait de faire « bouillir » le vide pour le décomposer en particules et anti-particules élémentaires grâce aux intensités extrêmes. Ce projet devrait avoir des apports multiples, fondamentaux ou appliqués, et de façon très pluridisciplinaire : en optique, physique des particules, physique nucléaire, astrophysique, cosmologie, en sciences des matériaux, physique fondamentale ou dans le domaine de la santé. Quatre sites complémentaires européens doivent accueillir cette nouvelle génération de Laser. En juin 2010, le projet ELI a franchi une nouvelle étape avec le choix des trois premiers sites qui sont situés en République tchèque, en Hongrie et en Roumanie. Le quatrième site qui accueillera le laser de la plus haute intensité sera choisi en 2012.

Pour en savoir plus : www.extreme-light-infrastructure.eu

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