L’Université se projette dans l’avenir

Les cinq premiers appels à projets lancés dans le cadre des Investissements d’avenir par l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) sous l’égide du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche sont clos depuis la fin 2010. L’Université Paris-Sud est porteuse ou associée à de nombreux projets proposés dans ce cadre.

Le 22 juin 2009, le Président de la République annonçait devant le Congrès de Versailles, que l’État ferait appel à un grand emprunt national pour financer de nouveaux programmes d’investissement dans des secteurs d’avenir, et cela de deux manières : 22 milliards d’euros seront levés sur les marchés financiers et 13 milliards d’euros sont apportés par les aides récemment remboursées à l’Etat par les banques. Les cinq secteurs d’avenir sont: l’enseignement supérieur et la formation (11 milliards d’euros), la recherche (7,9 milliards d’euros), l’industrie et les PME (6,5 milliards d’euros), le développement durable (5,1 milliards d’euros), et enfin le numérique (4,5 milliards d’euros). En incluant trois thématiques spécifiquement identifiées (recherche aéronautique, nucléaire de demain et énergies décarbonnées), ce sont finalement 21,9 milliards d’euros qui seront consacrés à l’enseignement supérieur et à la recherche, dont 1 milliard pour le Campus de Saclay (figure). L’Agence Nationale pour la Recherche a été désignée comme le principal opérateur des actions de ce programme, baptisé «Investissements d’avenir », de la mise en Å“uvre des appels à projets jusqu’au suivi des réalisations financées.

Mobilisation des équipes

Lancés progressivement depuis le mois de juin dernier, les appels à projets ont largement mobilisé les équipes de l’Université Paris-Sud. La plupart d’entre eux sont en collaboration avec les établissements partenaires au sein de la Fondation de Coopération Scientifique Paris-Saclay (FCS). Dans ce cadre, ce sont ainsi pas moins de 13 projets qui ont été déposés dans le cadre de l’appel d’offres concernant les équipements d’excellence (Equipex), 19 dans le cadre de l’appel d’offres concernant les laboratoires d’excellences (Labex), deux projets d’Instituts de recherche technologiques, un projet d’Institut d’Excellence en matière d’Energies décarbonnées, et enfin deux projets d’Institut Hospitalo-Universitaires (encadré). Enfin, l’Université postule pour les Initiatives d’Excellences (Idex), au travers de la FCS porteuse du projet pour l’ensemble de ses établissements membres. La sélection des projets va se dérouler tout au long du premier semestre 2011.

Focus sur les deux projets d’Instituts Hospitalo-Universitaires.

On connaissait les CHU (Centre Hospitalo-Universitaires créés en 1958), voici maintenant les IHU. Si les CHU avaient pour vocation de rapprocher l’hôpital de l’université, les IHU sont conçus pour reposer sur quatre piliers : un ou plusieurs services de soins reconnus, des équipes de recherche biomédicale de réputation mondiale, un enseignement universitaire de grande qualité et enfin une recherche partenariale de haut niveau en lien avec le monde économique. S’appuyant sur ses domaines d’expertise, l’Université Paris-Sud porte deux projets d’IHU : un Institut de médecine personnalisée en cancérologie et un Institut dédié à la prise en charge des maladies du foie. Porté par l’Université Paris-Sud, l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR, Villejuif) et l’Institut de Recherche Intégrée en Cancérologie à Villejuif (IRC IV) le projet d’IHU-Cancer est une préfiguration de la médecine de demain : une médecine personnalisée. C’est l’une des voies les plus prometteuses en cancérologie. Le patient se verra proposer le traitement le plus adapté, évitant les molécules aux risques d’effets secondaires spécifiques et favorisant celles avec le plus grand potentiel thérapeutique, grâce aux analyses biologiques et la recherche de biomarqueurs.
Le deuxième projet d’IHU porté par l’Université Paris-Sud est celui d’un centre d’excellence clinique, de recherche et de formation, de niveau international, autour de la prise en charge des maladies du foie de l’adulte et de l’enfant. Basé essentiellement sur le site de l’hôpital Paul Brousse (Villejuif), ce projet réunit également des équipes médicochirurgicales d’hépatologie de l’hôpital Antoine Béclère (Clamart) et de l’hôpital Bicêtre (Le Kremlin-Bicêtre). Sur le plan clinique, l’IHU Foie regroupe le premier centre français de transplantation hépatique adulte (avec plus de 2 600 transplantations réalisées), le premier centre français de transplantation hépatique pédiatrique (avec plus de 1 000 transplantations réalisées) et le premier centre de chirurgie hépatique et de prise en charge des cancers du foie.

Les commentaires sont fermŽs !