1969-71 : Esquisse d’une Université
La Loi Faure de novembre 1968 crée « les établissements publics à caractère scientifique et culturel » (EPSC) dont les grands principes sont l’autonomie, la participation et la pluridisciplinarité.
La Loi Faure de novembre 1968 crée « les établissements publics à caractère scientifique et culturel » (EPSC) dont les grands principes sont l’autonomie, la participation et la pluridisciplinarité. Les anciennes facultés sont remplacées par des unités d’enseignement et de recherche (UER). En décidant que la faculté des sciences ne peut pas devenir université parce qu’elle ne répond pas au critère de pluridisciplinarité, la loi Faure va obliger à des regroupements parfois difficiles de centres éloignés les uns des autres et sans lien scientifique particulier. Ainsi la faculté d’Orsay, dont la taille aurait pu justifier sa transformation en université comparable à celles de nombreux autres pays, a dû se grouper avec des centres géographiquement distincts de sorte que cette université comprenait finalement toutes les disciplines sauf les lettres.
Jean Imbert©DR
À la recherche de partenaires
Sous l’impulsion de nombreuses personnalités, dont Jean Imbert, en charge de l’annexe de Sceaux de la Faculté de Droit de Paris, les alliances se nouent… Certaines « annexes » sont déjà prestigieuses, comme le centre de Villejuif et Kremlin-Bicêtre avec de grands noms comme les professeurs Tubiana, Mathé, ou Beaulieu. Néanmoins, certains sont réticents, estimant qu’il est plus valorisant d’être professeur à Paris, même au sein d’une annexe, qu’au sein d’une nouvelle université… Il faut, non seulement trouver des partenaires, mais également convaincre le Recteur d’intégrer ces composantes au sein de la future université. Celle-ci s’articule finalement autour de la Faculté des Sciences d’Orsay, la Faculté de Médecine (Kremlin-Bicêtre), la Faculté de Pharmacie (Châtenay-Malabry), la Faculté de Droit (Sceaux), l’IUT de génie électrique et mécanique (Cachan), l’IUT informatique et mesures physique (Orsay) et l’IUT de gestion et commerce (Sceaux).
L’Assemblée constitutive provisoire
Pour préparer la naissance de la nouvelle université en établissant ses statuts, une Assemblée constitutive provisoire est mise en place. Présidée par le Pr Jean Imbert, puis par le Pr Henri Cartan qui lui succède, elle est constituée des représentants de tous les partenaires. Les statuts sont ratifiés par l’arrêté du 6 novembre 1970 et donnent un nom à l’établissement : « Université de Paris-Sud ».